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Le Stochastique

mercredi 30 mai 2007, par bvlbourse


 
 

Définition

L’indicateur Stochastique à n jours compare la différence qu’il y a entre le cours de clôture du jour et le plus bas des n derniers jours avec la différence qu’il y a entre le plus haut des n derniers jours et le plus bas des n derniers jours, le tout exprimé en pourcentage (de la dernière des deux différences, c’est pour voir si vous avez suivi). Il s’agit d’un oscillateur. Il varie par construction entre 0 et 100 et ne peut sortir de ces bornes (le cous de clôture du jour est inclus dans les n derniers jours).

On le trace en général avec n = 14 et avec sa moyenne mobile à 3 jours. Le moteur de graphiques de BVLBourse comporte trois paramètres. Le premier est le nombre de jours sur lequel porte le calcul du Stochastique, le second est un paramètre de lissage traditionnellement égal à 3 et le dernier est le nombre de jours pour le calcul de la moyenne mobile du Stochastique.

 
Détecter les signaux

Le Stochastique peut être utilisé de multiples façons. On peut étudier les intersections entre les deux courbes le constituant, les intersections avec des horizontales remarquables, les ruptures de tendances, les divergences, etc. Envisageons quelques cas :

- lorsque sa moyenne mobile croise à la hausse le Stochastique il s’agit d’une indication de hausse ou de reprise ;

- lorsque sa moyenne mobile croise à la baisse le Stochastique il s’agit d’une indication de baisse ;

- lorsque le Stochastique repasse au-dessus de 20 il s’agit d’un signe de hausse ou de reprise ;

- lorsque le Stochastique repasse au-dessous de 80 il s’agit d’un signe de baisse ou de consolidation ;

- lorsque le Stochastique repasse au-dessus de 50 il s’agit d’un signe de hausse plus fort que dans le cas du passage au-dessus de 20 ;

- lorsque le Stochastique repasse au-dessous de 50 il s’agit d’un signe de baisse plus fort que dans le cas du passage au-dessous de 80 ;

- lorsque le Stochastique casse une ligne de support ou une ligne de résistance il s’agit d’un signe de hausse ou de baisse.

On appelle charnière le point où la pente du Stochastique se met à diminuer (resp. augmenter) alors qu’elle augmentait (resp. diminuait) avant ce point. Il s’agit d’un point d’inflexion (pour les matheux).

Le Stochastique oscille entre 0 et 100, mais il arrive qu’il plafonne ou qu’il reste collé sur de faibles valeurs. Cela signifie qu’il y a une tendance forte. En effet, dans un marché hypothétiquement sans tendance, avec le bon paramètre, le Stochastique oscillerait régulièrement. Si une tendance forte existe, le cours de clôture du jour tend à être plus près du maximum des derniers jours (et même à le dépasser) : le Stochastique reste collé à de fortes valeurs. Inversement, en cas de tendance fortement baissière le cours de clôture du jour tend à être proche du minimum des derniers jours, et le Stochastique garde de petites valeurs.

Le Stochastique perdant son caractère oscillatoire (et donc plus ou moins prédictible) on se gardera de l’utiliser en cas de tendances clairement définies, à l’exception de deux cas :

- pour se renforcer dans une tendance haussière lorsqu’il émet un signal d’achat ;

- pour renforcer sa position vendeuse (toujours plus dangereux que se renforcer à l’achat à cause du biais haussier des marchés) dans une tendance baissière lorsqu’il émet un signal de vente.

Autrement dit, on ne se servira point du Stochastique pour faire des allers-retours dans un marché avec tendance.

 
Exemple 1 : tendance haussière de long terme

Le Stochastique fonctionne également en hebdomadaire comme vous pouvez le voir sur ce graphique. Axa a connu une tendance haussière depuis fin 1996. On constate (et ce n’est pas seulement une constatation, mais une règle) que le Stochastique est resté beaucoup plus souvent supérieur à 50 qu’inférieur à cette valeur.

Pensez à la mer : la mer est plate (eh ! oui) mais des vagues, pas très nettes, l’agitent. Il s’agit d’un marché sans tendance avec une houle qui fait monter et descendre les prix. Imaginez maintenant un torrent de montagne. Certes il descend (c’est notre tendance baissière), mais il y a quand même des ondulations à sa surface dues aux imperfections du lit du torrent. Un bouchon qui descendrait le torrent oscillerait aussi. Sur les marchés financiers avec tendance il y a aussi des oscillations. Sur le graphique nous voyons qu’il y a des moments de hausse plus forte, comme au début des années 1997 et 1998 où le Stochastique reste un certain temps au-dessus de 80 au lieu de redescendre immédiatement comme cela arrive fin 1998.

Etudions cela de plus près. Avant la hausse de fin 1996, le Stochastique chutait, mais il a rebondi avant d’atteindre 50. Il a lancé un signal d’achat. Ce signal étant lancé au-dessus de 50, il est fort. Le Stochastique va, sur sa lancée passer au-dessus de 80 et y rester un certain temps. Le phénomène est similaire mais encore plus clair fin 1997. Il y a aussi divergence (légère) des courbes de Bollinger. Durant l’été 1998 le marché a bien chuté : le Stochastique est passé nettement en-dessous de 20. Lorsqu’il a lancé son signal d’achat (croisement) il a lancé un rallye qui allait lui faire rejoindre son plus haut. Le Stochastique est passé d’en-dessous 20 à plus de 80. Mais comme la hausse fut grande, l’action a soufflé, le ressort s’est fatigué et le Stochastique n’a pas tenu au-dessus de 80.

Début 1998 et fin 1998 voient des hausses comparables, mais dans le cas du début de l’année la hausse vient s’ajouter à une première hausse (croisement du Stochastique effectué au-dessus de 50) alors qu’à la fin de l’année elle vient compenser une baisse (le Stochastique part de 20 pour remonter à 80).

Les croisements sur Stochastique ont différents sens selon la situation dans laquelle ils sont effectués. Rien ne vaut la pratique personnelle pour vous perfectionner. Les graphiques BVLBourse sont là pour vous aider à aiguiser votre sens de l’observation.

 
Exemple 2 : tendance baissière

La situation opposée à la précédente est illustrée ici sur ce graphique. Cette action est dans une tendance foncièrement baissière. Le Stochastique passe plus de temps sous les 50 qu’au-dessus. Il fait de rares et brèves incursions vers 80. Vous pouvez voir en particulier qu’en septembre 2000 le Stochastique atteint les 80 en étant parti de 20, mais que cela s’est traduit sur les cours par une toute petite hausse. C’est l’illustration du fait que le Stochastique n’est pas très utile pour faire des allers-retours lorsque la tendance est tenance.

Vous pourrez remarquer également des cassures de droites support et résistance horizontales et obliques par le Stochastique qui se signalent par des changements de tendance (même brefs) sur les cours.

 
 
 
 
Exemple 3

Cet exemple illustre des cassures de lignes de support et résistance par le Stochastique.

Début décembre 1999 le Stochastique casse une droite de résistance décroissante, ce qui se traduit par un changement de tendance sur les cours.

Il oscille ensuite autour de 60 en décembre 1999 et janvier 2000. Une remarque ici : dans un marché calme le Stochastique oscille autour de sa valeur d’équilibre 50 ; dans un marché en hausse (respectivement en baisse) il oscille autour d’une valeur plus grande (respectivement plus petite) que 50. Ces oscillations se faisaient au-dessus d’une droite support horizontale. Lorsque cette droite a été cassée cela s’est traduit par la fin de la mini tendance.

Une tendance plus longue a existé de février à août 2000. Le Stochastique venait rebondir sur une droite de support croissante. Lorsqu’il a cassé cette droite support, la tendance s’en trouvé profondément changée (fin août).

 
Exemple 4

Revenons à Usinor. Outre une cassure de support sur le Stochastique qui se traduit par un changement de tendance, on peut observer (les deux cercles) deux points particuliers. Il s’agit de deux comportements différents du Stochastique. Dans le premier (en partant de la gauche) le croisement est net et sans bavure, inspecteur, alors que pour le second il y a croisement et croisement dans l’autre sens et ce plusieurs fois. Dans le premier cas la chute s’est fait proprement, c’est-à-dire qu’il n’y a pas eu beaucoup d’oscillations dans le mouvement de chute. Dans les deux cas on pouvait être tenté d’acheter parce que le Stochastique est bas ou parce ce qu’il croise sa moyenne mobile. Dans le second cas cela entraîne une certaine déconvenues. En fait il était plus prudent d’attendre le passage au-dessus de 20 et même au-dessus de 50. Dans ces cas de forte baisse, il est quand même plus prudent d’attendre que la MM20 soit refranchie ou que les résistances décroissantes sur les cours soient cassées (résistances signalées sur le graphique).




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