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Le SAR

mercredi 30 mai 2007, par bvlbourse


 
 

Définition

Le SAR (parabolic Stop And Reverse system) est un des rares indicateurs qui ne sont pas des courbes continues. Le SAR est une série de points non reliés entre eux qui sont affichés sur le même graphique que les prix. On dessine le SAR en bleu lorsqu’il est long (haussier) et en rouge lorsqu’il est court (baissier). Lorsqu’il passe d’une phase haussière à une phase baissière il y a une discontinuité.

Supposons que l’on vienne juste de finir une phase baissière (resp. haussière). Le premier point du SAR correspond au point le plus bas (resp. le plus haut) de la phase précédente. Le lendemain le point représentant le SAR sera un peu plus haut (resp. un peu plus bas) d’une valeur qui est égale à la différence entre le plus haut (resp. le plus bas) du jour précédent et le SAR précédent, cette différence étant multipliée par un facteur d’accélération en principe toujours égal à 0,02. Vous pouvez vous amuser à faire varier ce facteur mais cela ne présente pas beaucoup d’intérêt. Plus il sera grand, plus le SAR sera proche des prix ; mais plus il sera proche des prix plus il perdra de sa capacité à filtrer.

Le facteur d’accélération du jour suivant est multiplié par deux, et ainsi de suite, chaque jour le facteur d’accélération est multiplié par deux, et ce jusqu’à ce que l’on ait atteint la valeur limite de 2. Plus le temps passe, plus l’écart entre le plus haut (resp. plus bas) et le SAR précédent va être prix en compte. L’inventeur du SAR a choisi ces valeurs (0.02 et 2) parce que lorsque les prix montent rapidement, le SAR va les suivre avec un temps de retard au début puis de plus en plus vite, ce qui se traduit, avec ces valeurs de paramètres, par un SAR en forme de parabole.

La phase haussière (resp. baissière) se termine lorsque les cours redescendent sufisamment pour toucher le SAR. A ce moment-là il s’inverse et on rentre dans la phase opposée. Le SAR ne doit jamais se trouver entre le plus haut et le plus bas de la veille. Si c’est le cas on prend le plus bas (resp. plus haut) des deux derniers.

 
Détecter les signaux

L’utilité du SAR est qu’il donne un stop chaque jour. Cela signifie que dans un rallye (resp. une chute) on peut rester dans le marché tant que les prix ne sont pas redescendus sous le SAR (resp. tant qu’ils ne sont pas remontés au-dessus). Le SAR peut fournir chaque jour un stop de vente de protection, point en deça duquel on vend (resp. on rachète).

Depuis la création de l’indicateur BVMA par BVLBourse le SAR a beaucoup perdu de son utilité. De même, des moyennes mobiles courtes ou un arc-en-ciel de moyennes mobiles courtes peuvent très bien servir de stops de vente tout en étant plus précis.

 
Exemple 1

Début août les cours cassent le SAR long. Celui-ci s’inverse et devient court. La courbe des prix baisse, puis se stabilise, remonte et vient toucher le SAR rouge qui suivait la courbe des prix dans sa chute mais de façon plus lente (le facteur d’accélération est faible et la variation du SAR dépend de celui-ci). Imaginez que vous ayez vendu début août et racheté lors du contact avec le SAR court, les gains auraient été faibles. En période où les cours n’ont pas vraiment de tendance (et dans le cas que nous venons de voir on s’en rend compte après coup) le SAR n’est pas très utile.

Après la mi août les choses deviennent plus intéressantes. Le SAR s’inverse et devient long. Il va prendre une forme bien parabolique car les cours montent rapidement (bulle). Le facteur d’accélération atteint sa limite de 2 : on voit le SAR progresser linéairement dès que la limite est atteinte. C’est dans ce cas que le SAR a toute son utilité. Etant linéaire il sert de support non collé à la courbe des prix, ce qui en fait un stop de vente potentiel. On vend quand les cours le touchent (deuxième cercle). Les gains sont meilleurs, mais on aurait aimé acheter avant l’inversion du SAR, lorsque la courbe des prix commençait à se retourner, et le retournement de la courbe de Bollinger inférieure ainsi que la cassure du support croissant nous indiquaient quand vendre au plus tôt.

Enfin, début octobre on a un faux signal. Le SAR court est touché. Le SAR devient long, mais la tendance baissière se poursuit.

 
Exemple 2

Sur ce graphique les deux cercles soulignent des situations où un SAR court voit une hausse. Cela arrive souvent dans les situations où les bandes de Bollinger sont horizontales (le marché n’a pas de tendance). Le plus haut qui constitue le point de démarrage du SAR court est le haut de l’oscillation des cours, alors que les cours, lors du contact avec le SAR long précédent étaient au point bas de l’oscillation. Le seul mouvement qu’il reste au prix est de remonter.

Le SAR n’est pas efficace dans un marché sans tendance. Il est plus efficace dans des situations comme la deuxième partie du graphique où il sert de résistance dynamique.

 



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