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Les moyennes mobiles

mardi 29 mai 2007, par bvlbourse


 
 

Définition

Une moyenne mobile est une moyenne calculée sur un nombre fixe de jours en commençant à les compter en partant de la dernière séance de cotation. Il y a plusieurs types de moyennes mobile.

La moyenne mobile simple à n jours est la moyenne arithmétique des n derniers cours. On prend les cours de clôture.

La moyenne mobile exponentielle à n jours est une moyenne pondéré dont les cours les plus anciens sont affectés d’un coefficient de plus en plus inférieur à 1 les rendant d’autant moins importants dans le calcul de la moyenne mobile qu’ils sont plus anciens.

Dans la pratique ce sont les deux seuls types de moyennes mobiles utilisées. Les moteurs de graphiques appellent la moyenne mobile simple MMS et la moyenne mobile exponentielle MME. D’un point de vue comportemental, la MMS et la MME présentent peu de différences sur du long terme. Sur du court terme il est assez visible que la MME colle plus aux cours. La MMS aprésente plus de retard. La moyenne mobile est un type particulièrement simple et relativement efficace de filtre. Les filtres sont très utilisés en tél&eacutecommunications pour séparer les signaux utiles du bruit ou pour séparer des fréquences (correspondant à des cycles) d’autres fréquences.

 
Détecter les signaux

Les moyennes mobiles comptant parmi les indicateurs d’analyse technique les plus importants nous ne pourrons pas tout aborder dans cette leçon. On peut utiliser les MM de bien des façs;ons :

- elles peuvent servir de lignes de support ou de résistance ;

- elles peuvent définir des niveaux de support ou de résistance chez les dinosaures de l’analyse graphique qui n’ont pas compris que la courbe des prix d’un actif financier est dynamique ;

- elles peuvent lancer des signaux d’achat lorsque les cours passent au-dessus d’elles ;
- elles peuvent lancer des signaux de vente lorsque les cours passent au-dessous d’elles ;
- elles peuvent lancer des signaux d’achat lorsqu’elles passent au-dessus de MM portant sur un nombre de séances plus grand (lorsque la MM(5) passe au-dessus de la MM(20)) ;

- elles peuvent lancer des signaux de vente lorsqu’elles passent au-dessous de MM portant sur un nombre de séances plus grand (lorsque la MM(5) passe au-dessous de la MM(20)).

La plupart des systèmes de trading basés sur les croisements de MM avec des MM ou de MM avec les cours sur des actions ont un rendement net de frais négatifs. Le principal avantage des MM est qu’elles montrent facilement les tendances et fournissent des lignes de support efficaces.

Deux moyennes mobiles sont à connaître absolument : la MME20 et la MME50. La première parce qu’elle fait partie des courbes de bollinger (indispensables), la seconde parce qu’elle sert souvent de support dynamique et fixe dans l’esprit la tendance à long terme. Comme il ne faut pas encombrer les graphiques de choses inutiles je vous déconseille d’utiliser des MM portant sur plus de 50 séances. Le moteur de graphiques BVLBourse affiche systématiquement avec les courbes de Bollinger la MME50. Je pense que c’est la combinaison idéale. Cependant, afin de mieux vous faire comprendre les MM je vais vous montrer quelques exemples mixant plusieurs MM. Je vous invite également à tester par vous-même les différentes valeurs de paramètres que l’on peut donner aux MM sur le moteur de graphiques BVLBourse.

 
Exemple 1 : rainbow

Le graphique ci-dessus montre le CAC40 sur 3 mois avec un arc-en-ciel de quatre moyennes mobiles (5 jours, 10, 15 et 20 avec comme couleur respectivement vert, magenta, bleu, noir). Les arcs-en-ciel, ou rainbow, montrent simplement les divergences des cours. Ils sont un peu tombés en désuétude depuis les courbes de Bollinger, beaucoup plus puissantes. Ils vous seront cependant utiles pour étudier l’influence du choix du nombre de séances dans le calcul des MM.

Sur le graphique, jusqu’en août on observe une période de morosité pendant laquelle les cours ne bougent pas beaucoup. Les MM sont toutes confondues. Elles se croisent et se recroisent sans cesse et les cours oscillent autour d’elles. Dans ce genre de configuration on utilise le stochastique pour réaliser des allers-retours.

Ensuite commence une période plus mouvementée. Les cours divergent deux fois vers le haut et une fois vers le bas. Remarquez comment la MM la plus courte (de paramètre le plus petit), la verte s’éloigne des autres à la poursuite des cours qui s’envolent (ou s’effondrent). D’une manière générale, lorsque la tendance est haussière les MM les plus courtes sont au-dessus des MM les moins courtes. Inversement, lorsque la tendance est à la baisse, les MM les plus courtes sont en dessous des MM les moins courtes. Quand on passe d’une tendance haussière à une tendance baissière il existe un ou des endroits où elles se croisent et où la situation s’inverse.J’ai entiuré d’un cercle un point remarquable. Il s’agit d’un endroit où les MM s’inversent. Mais observons un peu ce point de plus près et revenons en arrière. Début septembre, après un petit rally, les cours n’arrivent pas à monter plus haut. Un nuage noir (cf. la leçon sur les bougies japonaises) annonce un sombre avenir. Les cours enfoncent petit à petit les moyennes mobiles, de la plus courte &agrave la plus longue. Ils passent finalement sous la plus longue et les MM se réorganisent de façon à ce que les plus courtes soient au-dessous des plus longues. On est donc passé d’une situation de hausse dans laquelle les MM courtes sont au-dessus des longues, toutes étant croissantes, à une situation où elles sont toutes décroissantes et où les plus courtes sont sous les plus longues. Les cours se comportent comme la plus courte des MM. Nosu avons vécu là une situation de divergence à la hausse suivie d’une situation de divergence à la baisse, avec la phase intermédiaire.

 
 
 
Exemple 2 : support

Sur le graphique ci-dessus nous allons étudier la fonction de support dynamique des moyennes mobiles. Ici, en weekly, les MM servent de support aux cours. On voit en octobre 1999 que les cours ont du mal à passer sous les MM. Les MM agissent comme un matelas composé de plusieurs couches ou un ensemble d’élastiques superposés se déformant de moins en moins plus on pénètre vers l’intérieur. Plus loin dans le graphique les cours ont rebondi sur les MM. Elles agissent comme des couches de protection ou comme les couches de plastiques superposées sur les visières des pilotes de formule 1 : quand celle du haut est sale (enfoncée par les cours) celle qui se trouve juste en-dessous protège encore la vière des saletées (la MM du dessous sert de nouveau support). Bien sûr cela ne marche pas toujours : par exemple fin août 1999 et avril 2000.

 
Exemple 3 : MM20 et MM50

Utilisation typique des MM20 et MM50 (Bollinger + MME dans le moteur de graphiques BVLBourse). J’ai signalé par des cercles les rebonds sur la MM50, par des triangles les rebonds sur la MM20 et par un triangle inversé un rebond sous la MM20.

 
Exemple 4

Les triangles dessinés sur ce graphique weekly indiquent les endroits où la MM la plus courte change de direction par rapport à la direction des MM les plus longues de l’arc-en-ciel. En fait on guette le moment où la MM la plus courte commence à se rapprocher des autres. Bien sûr cela ne peut bien fonctionner que si les variations sur les prix sont grandes.

 
Exemple 5

Ce graphique illustre bien le parti que l’on peut tirer de la MM20 et de la MM50 sur une valeur qui oscille beaucoup en décrivant de grandes vagues. Les cercles indiquent les endroits où les cours coupent la MM20 et où la MM20 prend la même direction que la courbe des prix. Plus la pente de la MM est forte, plus la tendance est puissante, plus elle a des chances de durer longtemps. Une forte tendance en weekly c’est bien meilleur qu’une forte tendance en daily. Nous verrons dans la leçon sur les courbes de Bollinger comment mieux apprécier cela. On remarquera ici encore des rebonds sur la MM50.

 



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