Le MACD

L’indicateur Macd (Moving Average Convergence-Divergence) est un indicateur composé de deux courbes : une courbe représentant la différence entre deux moyennes mobiles et une seconde courbe qui est la moyenne mobile de cette différence. Il possède trois paramètres, par exemple Macd(9,19,3). Le premier est la longueur de la première moyenne mobile, le second la longueur de la seconde moyenne mobile, et le troisième la longueur de la moyenne mobile de la différence. Pour Macd(9,19,3) on aura la courbe MME(C,9) - MME(C,19) et la courbe MME(mme(c,9)-mme(c,19),3). Le premier paramètre est toujours plus petit que le second de façon à ce que la première moyenne mobile soit plus courte que la seconde. Ainsi, lorsque les cours sont en hausse, la moyenne mobile la plus courte se trouve au-dessus de la MM la moins courte : le Macd est au-dessus de sa moyenne mobile (la MM(3)). Lorsque les cours baissent, la MM la plus courte est au-dessous de la MM la moins courte : le Macd est en-dessous de sa MM.

On utilise la deuxième courbe (la MM du Macd) pour filtrer les micros variations du Macd. On peut également utiliser un Macd Barre où on trace le Macd et la différence entre sa MM et lui sous la forme de barres verticales centrées sur zéro.

On peut difficilement imaginer ne pas utiliser le Macd, ce n’est pas pour rien qu’il est l’un des indicateurs les plus populaires.

Les paramètres classiques du Macd tournent autour de 9,19,3 et 12,26,3. L’interprétation du Macd diffère un peu selon la longueur des moyennes mobiles. Par exemple, un Macd utilisant des MM de 50 et 100 jours ne sera pas interprété de la même façon qu’un Macd classique. Mais ne nous dispersons pas tout de suite et regardons quels peuvent être les signaux lancés par un macd classique :

- si le Macd croise du haut vers le bas sa moyenne mobile et s’il est positif on est en présence d’un signal de correction ;

- si le Macd croise du haut vers le bas sa moyenne mobile et s’il est négatif on est en présence d’un signal de vente ;

- si le Macd croise du bas vers le haut sa moyenne mobile et s’il est positif on est en présence d’un signal d’achat ;

- si le Macd croise du bas vers le haut sa moyenne mobile et s’il est négatif on est en présence d’un signal de reprise ;

- si le Macd devient négatif on est en présence d’un signal de vente ;

- si le Macd devient positif on est en présence d’un signal d’achat ;

- un Macd globalement plutôt négatif sur une période donnée indique une tendance globalement baissière (le titre passe son temps à baisser, ex. DMC) ;

- un Macd globalement plutôt positif sur une période donnée indique une tendance globalement haussière (le titre passe son temps à monter, ex. Synthélabo) ;

- le Macd est habituellement borné par ses derniers plus hauts et plus bas, ce qui signifie que lorsqu’il approche d’un ancien de ses sommets ou creux il y a plus de chance de repartir en sens inverse que de continuer.

Le Macd possède également des supports et résistances (niveaux et droites) et dessine avec les cours des divergences haussières et baissières. Il peut aussi dessiner des têtes-épaules, des coins, des doubles sommets, etc.

Vous constaterez dans cet exemple que lorsque le Macd croise sa MM il y a changement de tendance sur les cours. Parfois ce changement de tendance n’est pas très fort et a besoin de faire un petit pull-back avant d’être confirmé. On peut voir ce cas deux fois sur le graphique, une première fois à cheval entre juin et juillet, puis durant le mois d’août. On voit souvent ce genre de figure dans laquelle la première tentative de changement de tendance ne porte pas ses fruits et où il faut attendre une seconde tentative pour que le changement se fasse. On peut rapprocher cette situation de la situation du double creux ou du double sommet.

Il est possible de voir également deux cas de reprise après chute prolongée : en août et en octobre. Dans le premier cas la reprise est retardée par un petit pull-back. Cela est dû au fait que la chute du mois d’août n’est pas aussi longue que celle qui se termine mi octobre. Plus la chute est subite et forte, plus la remontée est forte, comme si les cours se comportaient comme un ressort étiré puis relaché. Une analyse plus poussée avec d’autres indicateurs permettrait de mieux analyser la différence de comportement. Dans les deux cas quand même le Macd est chaque fois chapeauté par une résistance décroissante, comme les cours d’ailleurs, et c’est lorsqu’il casse cette résistance que la reprise a lieu.

Globalement, sur cette période, l’action est baissière car le Macd passe plus de temps en zone négative qu’en zone positive. Cela signifie que l’on y regardera à deux fois avant de dire qu’une tendance haussière s’est installée et que ça y est ça remonte et pour de bon cette fois.

Ici nous avons à gauche un faux croisement. Une chose à bien surveiller avec les Macd c’est les faux croisements : on croit qu’il va y avoir un croisement, et il n’arrive pas, au contraire, le Macd repart dans le même sens, ce qui a pour effet d’accélérer la précédente tendance. Fin juin, on voit le Macd commencer un croisement alors qu’une petite correction s’effectue sur les cours. Mais très vite la hausse repart de plus belle. En fait le croisement ne s’est pas vraiment fait.

Un faux croisement entraîne très souvent une accentuation de la précédente tendance.

Début août le croisement se fait bien : la baisse a été longue, les cours languissent de remonter et une longue résistance sur Macd est cassée par celui-ci. Cette cassure confirme la cassure de résistance par les cours. Le Macd est négatif alors qu’il est globalement positif sur la période précédente : cela confirme les deux cassures de résistance.

Observez également le double creux sur le Macd en octobre : on ne peut pas être plus clair !

Cet exemple illustre les indications que peut donner le Macd à partir de sa position par rapport au zéro. Les deux traits oranges soulignent deux périodes de hausse pendant lesquelles le Macd est positif. Sur la droite le Macd plonge et les cours font de même. Le signe du Macd est en lui-même une indication. Plus le Macd est fortement négatif, plus la tendance baissière est forte, et réciproquement.

Des divergences haussières et baissières du Macd sont observables très souvent comme sur ce graphique. Il y a en gros trois cas de retournement de Macd. Dans le premier cas le retournement se fait à angle vif, ce cas est rare. Il peut aussi se faire de manière douce : le Macd s’applatit, puis remonte. Enfin, il peut décrire un double-creux (ou sommet) ou une divergence haussière (ou baissière) quand la première tentative de retournement n’est pas concluante. Sur le graphique ci-dessus on a de nombreux et beaux exemples de divergences haussières et baissières.

Voici d’autres types de retournements, trois doux et un brutal. Les retournements brutaux surviennent après de longues périodes de hausse ou de baisse très régulières (on peut tracer un canal très étroit autour des cours comme fin août sur ce graphique). Les retournements doux surviennent quand il y a plus de volatilité sur les cours.